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Vers l’integration | Beijing Information | 12-10-2018

Le marché africain Black Expo organisé dans un hutong de Beijing rapproche les étrangers et les locaux.

Visitors at Black Expo in Beijing

De New York à Indianapolis, en passant par le Texas ou le Nouveau Mexique, le phénomène Black Expo rassemble chaque année des centaines de milliers de personnes aux États-Unis dans le but de promouvoir la culture noire à travers la nourriture, les événements sportifs, de mode ou encore des spectacles d’humour. Le 31 mars dernier, pour la première fois, un événement Black Expo s’est tenu à Beijing.

Entrepreneur originaire de Washington D.C., l’organisatrice de Black Expo Olivia Nadine voulait offrir une plateforme aux petits commerces africains à Beijing qui leur permettait de présenter leurs produits à un public chinois intéressé. Avec l’aide de James Sserwadda, un artiste ougandais, et Hannah Getachew, une Éthiopienne supportrice de programmes d’émancipation, Black Expo s’est développé avec le but de « façonner davantage le discours sur la communauté noire » en Chine.

« Nous voulions mettre au point un environnement qui montre la culture noire et fasse état de sa diversité car nous ne sommes pas un monolithe, nous sommes une diaspora », a précisé Olivia Nadine.

Six mois ont été nécessaires à l’équipe pour élaborer cet environnement au Centre culturel No 27, un espace d’art et de culture situé dans une cour rénovée d’un hutong du centre de Beijing. Et l’une des premières personnes à partager l’enthousiasme d’Olivia Nadine a été Yu Ge, gestionnaire du Centre culturel No 27.

« Nous avions organisé un événement de promotion de l’Afrique l’année dernière, mais Black Expo a attiré davantage de participants de différents pays africains. Je pense que les Chinois apprécient les œuvres d’art africaines, ainsi que la musique et la danse », a-t-il détaillé.

Cela s’est effectivement vérifié le jour de l’Expo par l’affluence des visiteurs chinois au challenge Jindafit donné par le DJ et instructeur professionnel de fitness D’Jack Tchinda. Cependant, seul les plus braves ont été en mesure d’aller jusqu’au bout de son entraînement intégral d’une heure basé sur des mouvements et des rythmes africains. Les amateurs de nourriture sont également venus en nombre pour déguster cupcakes, vin et autres spécialités de hummus.

Les étalages colorés d’articles cosmétiques et de mode africaine ont également été unes des grandes attractions de l’événement. Selon Jimena Ortega, vêtue d’une tenue du Cap Vert, les vêtements portent le message de Black Expo.

Selon elle, « Beaucoup de filles ont représenté leur pays avec leur tenue aujourd’hui. De nombreuses personnes perçoicent l’Afrique comme un seul lieu. À présent ils peuvent vraiment voir la diversité [du continent] à travers les vêtements. »

Shen Kaiqi s’est également rendue au marché. Candidate à un doctorat en sociologie à l’Université cenrale des Éthnies, elle estime que Black Expo est un cas intéressant de l’intégration sociale à Beijing : « Tandis que l’initiative ‘la Ceinture et la Route’ attire de plus en plus d’étrangers à Beijing, ils ont un besoin plus fort d’éprouver un sentiment d’appartenance. Black Expo remplit avant tout cet objectif, mais il permet aussi aux Chinois de découvrir et d’expérimenter la culture africaine et d’explorer différents moyens de communiquer avec les étrangers. Toutefois, l’intégration reste [encore] un processus très lent. »

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De Paris à Tianjin, pour l’amour de la voltige | Beijing Information | 16-08-2018

Amateurs, professionnels ou juste curieux, pendant un mois une douzaine d’athlètes français ont participé à un stage d’initiation au cirque dans une grande école chinoise. Organisatrice de ce stage, Liu Weiwei, a toujours vécu sa passion pour le cirque comme un jeu d’équilibre entre les cultures.

©Beijing Information

Les années ont eu raison d’une lettre sur la façade de l’Ecole du cirque de Tianjin, à une centaine de kilomètres de Beijing, mais les gestes des jeunes apprentis de cette troupe fondée en 1957 n’ont rien perdu de leur superbe. Particulièrement sélective, cette institution forme une seule promotion d’une cinquantaine d’élèves à la fois tous les cinq ans. A la fin du parcours, ces jeunes artistes, accompagnés de leurs professeurs prennent alors la route pour donner des spectacles et participer à des compétitions dans toute la Chine et à l’étranger.

Le grand saut

C’est lors de l’une de ces tournées internationales que Liu Weiwei, artiste contorsionniste-équilibriste, a découvert la France et une nouvelle opportunité pour sa carrière. « La formation d’élite en Chine demande une engagement qui pouvait parfois être éprouvant pour de jeunes adolescents. Dans les tournées, il y a toujours une bonne ambiance. J’y ai retrouvé le plaisir de mes 9 ans, lorsque j’ai débuté mon apprentissage », confie-t-elle.

En 1987, elle s’installe à Paris et prend en charge des élèves de 7 à 14 ans à l’Ecole nationale du cirque d’Annie Fratellini. Munie de quelques mots d’anglais, la jeune acrobate est cependant réduite à enseigner à l’aide d’instructions gestuelles. Malgré un cours de 3 mois à l’Alliance Française, la barrière linguistique et la solitude ont rendu son séjour en France laborieux. Ses promenades le long de la Seine lui évoquait bien la rivière Haihe de Tianjin, mais la jeune fille prenait pleine conscience des aléas de l’expatriation. En effet, ses camarades de promotion qui ont tenté l’aventure à l’étranger n’ont pas tous rencontré le succès. L’un d’entre eux, installé au Japon, a choisi de se réorienter dans la restauration; un autre, après avoir posé ses valises aux Etats-unis, est finalement rentré en Chine pour y fonder une école d’anglais.

Mais la persévérance de Liu Weiwei a finalement porté ses fruits. Outre son expérience chez Annie Fratellini, elle a collaboré avec le Cirque National Alexis Grüss, s’est produite en France, dans les grandes villes d’Europe et en Afrique, notamment avec la troupe Barbarie, exclusivement composée de femmes et a même fait une apparition dans le film Les cent et une nuits d’Agnès Varda. En été 1989, elle fait une rencontre déterminante en la personne de Lin Yung Biau, artiste pluridisciplinaire taiwanais formé à l’Opéra de Pékin. Ensemble, les deux artistes fondent l’Ecole des arts chinois du spectacle dans le quartier de la Villette et le Centre d’arts vivants Cirque et Mouvement Faun à Montreuil.

Un bond vers le summum

Pour Liu Weiwei, un bon artiste de cirque doit avant tout être fort mentalement. Dès lors, quelle meilleure méthode que de côtoyer l’élite chinoise? Après un premier voyage en 2012, Liu Weiwei, ouvre à nouveau les portes de son alma mater à des stagiaires ambitieux en juillet 2018.

Parmi eux, Céline Li, élève dans une école de clown, ne se lasse pas de voir Lin Yung Biau virevolter en spectacle et perçoit ce stage comme l’opportunité idéale pour tenter d’émuler le niveau de technicité des Chinois. « L’acrobatie est une conscientisation corporelle. Ce que j’aime dans cette discipline, c’est de pouvoir me sentir accélérer et voler» explique-t-elle. « Pour y parvenir, il faut absorber les conseils du professeur au plus vite, mais la plupart du temps nous avons des barrières psychologiques qui ralentissent cette progression ».

Professeure de pole dance, Fanny Château a été attirée par les exercices de contorsion de Liu Weiwei. Suspendue au tissu aérien de la petite salle de répétition, elle aussi accorde un soin particulier au travail mental. « Il faut parvenir à se décontracter dans la douleur. Il faut refuser la peur et avoir confiance en soi. A ce niveau-là, les Chinois sont très impressionnants dès le plus jeune âge ». La jeune femme espère avant tout transmettre cette force mentale dans ses cours de pole dance mais n’exclut pas d’évoluer un jour dans le milieu du cirque.

Pour Charlène Guitter, en revanche, exceller dans l’art circassien est un impératif. Il y a un an encore, elle pensait effectuer une carrière dans la communication visuelle mais l’univers du cirque, qu’elle fréquentait en cours du soir depuis de nombreuses années, la tentait de plus en plus. Ayant franchi l’âge limite requis par la plupart des écoles de cirque, elle a néanmoins pu intégrer la première promotion du Centre Faun pour se consacrer entièrement à sa passion. Avec le stage à Tianjin, elle tente de franchir un nouveau palier dans sa formation. « En Chine, ils rationalisent moins que nous. Ils font entièrement confiance à leurs professeurs et écoutent davantage leur corps. Ça se ressent dans la technique. On voit que c’est calculé au poil près », constate-t-elle avec intérêt. Pour parachever sa reconversion, Charlène tentera de convaincre les professionnels du milieu avec un numéro personnel de trapèze qui devra être inspiré à la fois de la rigueur chinoise et de ses propres improvisations car le cirque « devient joli quand on oublie que c’est difficile ».

Tout un cirque

Au Centre Faun de Liu « Viky » Weiwei et « Papa » Lin, tels que les élèves les appellent, il n’y a pas de cours de spécialité. Encadrés par une dizaine de formateurs, les élèves touchent à une ribambelle de disciplines allant de la contorsion aux arts martiaux en passant par la danse ou encore le mime. Certes, le niveau des étudiants est inégal et la progression du groupe pas forcément homogène, mais Charlène estime que cela encourage davantage la coopération et concourt à l’éclosion d’un esprit de troupe entre les artistes, qui sont même invités à dormir sur place si leurs entraînements se prolongent tard dans la nuit.

Liu Weiwei aussi se réjouit de proposer cette formule complète. Ambassadrice d’un art plurimillénaire, la plus grande performance de sa carrière a sans doute été de s’associer aux arts modernes et d’établir un lien étroit entre les cultures française et chinoise en dépit des différences.

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Présentation du livre Sortir de la pauvreté de
Xi Jinping | Beijing Information | 24-08-2017

Zhang Fuhai, président du CIPG, prononce un discours.
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La version française du dernier livre du Président Xi Jinping, Sortir de la Pauvreté, a été présentée lors de la 24e édition de la Foire internationale du livre de Beijing. Après La gouvernance de la Chine, sorti en 2016 et traduit en 160 langues, le président chinois livre un nouvel ouvrage à portée internationale.

Sortir de la pauvreté est une sélection de 29 réflexions, théories et cas pratiques consignés entre septembre 1988 et mai 1990 sur l’éradication de la pauvreté dans l’est de la province du Fujian, au sud-est de la Chine. Il s’agit du premier ouvrage personnel du Président Xi Jinping, qui permet également de retracer ses échanges et ses travaux durant ses deux années passées en tant que secrétaire du comité du parti pour Ningde (Fujian). Selon les experts, le texte de M. Xi « fait preuve d’une grande profondeur d’esprit et est rédigé sur un ton cordial ».

La version chinoise de ce livre avait été publiée en 1992 et rééditée en 2014 par la Maison d’édition du Peuple du Fujian et c’est la Maison d’édition des langues étrangères qui a réalisé la traduction en français et en anglais.

Zhang Fuhai, président du China International Publishing Group (CIPG), a prononcé un discours. « Depuis le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois, a-t-il fait remarquer, le Comité central du PCC dirigé par le secrétaire général Xi Jinping a attaché de gros efforts pour lutter contre la pauvreté. Un total de 55 millions de personnes ont été tirées de la pauvreté, et d’ici 2020, la Chine aura réussi à faire sortir toutes les personnes pauvres de leur situation. Ce n’est pas seulement un miracle dans l’histoire de la Chine, mais aussi un exploit unique dans l’histoire du monde. »

Selon Xu Minqiang, en charge du travail de finalisation de la publication, le titre « Sortir de la pauvreté » a été préféré à la formulation « Hors de la pauvreté » pour instaurer un appel à l’action. Et c’est effectivement l’intention de cet ouvrage qui est destiné aux pays en voie de développement, notamment en Afrique. M.Thierno Maadjou Bah, conseiller de l’ambassadeur de Guinée à Beijing, présent à la cérémonie, a déclaré que « la République de Guinée saura faire bon usage des pistes de réflexion contenues dans ce livre qui jouera un rôle significatif dans l’éradication de la pauvreté ».

Le WWF clôture l’année dans le vert | Beijing Information | 14-12-2017

Huang Wenbin présente le bilan 2017 du WWF.
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Ce 13 décembre, le département Forêt de l’organisation WWF China a tenu une réunion annuelle. L’occasion pour Huang Wenbin, directeur du département de présenter les avancées réalisées par ses équipes dans la lutte pour la protection de la forêt en présence de Wang Xiaoping, inspecteur adjoint du Bureau municipal de l’aménagement du Paysage et des Forêts, et différents partenaires commerciaux.

S’il y a une décision récente que M. Huang désire retenir, c’est bel et bien la fin de l’abattage de forêts commerciales dans le nord de la Chine. Lorsque l’on sait que l’abattage illégal et le défrichage font disparaître 5 000 km2 de forêt vierge chaque année, on comprend l’importance de cette décision. Mais il ne suffit pas de freiner la déforestation, il faut également replanter. A cet effet, le WWF a récemment terminé la mise sous terre de 240 000 nouveaux plants dans le sud de la Chine. Un ouvrage pour lequel l’organisation au panda a reçu l’aide de partenaires et de pouvoirs locaux.

« Cela fait une quinzaine d’années que nous travaillons avec le WWF. A l’époque, nous avions permis d’établir la première ferme de Chine septentrionale à recevoir la certification FSC », se souvient Wang Xiaoping. Depuis son introduction en 2000, la certification FSC (Forest Stewardship Council), a permis d’élever la surface de zone forestière protégée de 1,3 % à 42,3 % et il est prévu que ce chiffre augmente de 5 % en 2018. L’avantage de cette certification réside dans la gestion à long terme dont bénéficie la zone prise en charge. En effet, des audits sont effectués à intervalle régulière et sont adapté à l’environnement ciblé.

Lors de cette conférence, l’acteur chinois Huang Bo, ambassadeur du WWF, a également pris la parole pour attirer l’attention sur le danger que représentent la surconsommation et le gaspillage. Son studio a d’ailleurs produit une paire de baguettes réutilisables pour aider à réduire la consommation de baguettes jetables, autre fléau environnemental qui pèse sur les forêts. « Nous ne pouvons pas devenir la génération qui ruinera notre planète », a-t-il insisté. Un message d’espoir entendu par tous les amoureux de la nature présents à la réunion et aux quatre coins du monde.

La FGTB invite à mater Mittal | La Libre | 20-08-2012

La FGTB invite à mater Mittal
©La Libre

En automne 2011, la direction d’ArcelorMittal a véritablement sonné le glas de la sidérurgie liégeoise en annonçant la fermeture définitive de l’essentiel de la phase à chaud. Une fermeture qui a d’ailleurs été confirmée depuis lors. Au vu des 600 emplois – au moins – en péril, Francis Gomez, président de la Fédération syndicale des métallurgistes des provinces de Liège et de Luxembourg, n’avait alors pas hésité à parler de « cataclysme social ». Depuis lors, pas moins de 30000 Liégeois ont clamé leur indignation lors de manifestations, à Liège et Seraing notamment.

Mais au-delà les bannières et des slogans des manifestants, l’indignation a également nourri l’inspiration de différents artistes en région liégeoise. Réunis autour du metteur en scène Rosario Marmol Pérez et de l’activiste culturel Gérard Fourré, une multitude d’artistes issus de différentes disciplines ont décidé d’utiliser l’art pour faire vivre la contestation.

Avec l’appui de La Cible, une ASBL satellite de la FGTB qui lutte notamment contre l’extrême-droite, un appel à projets a été lancé. Son nom, pour le moins évocateur : « Harcelez Mittal ». Sans équivoque, le message s’adresse à tout un chacun. « La réalité de l’oppression est la même pour tous. Nous avons donc voulu inciter tous les citoyens à s’indigner ensemble à travers l’art« , explique le metteur en scène. Les artistes, qu’ils soient d’un jour ou d’une vie, ont le champ libre jusqu’au 25 septembre, à condition que leurs œuvres aient « une dimension collective, respectant les principes du développement durable et renforçant la capacité des citoyens à maîtriser leur avenir ».

Cofondatrice de la plateforme artistique « Chic and Cheap », Sarah Jonet soutient le concept « Harcelez Mittal ». « Les artistes participent à l’émulation collective de nos sociétés. Soutenir la création artistique, c’est leur permettre de partager leurs visions du monde et donc d’enrichir la nôtre » , affirme-t-elle.

Auteur d’un roman satirique, intitulé « L’homme qui valait 35 milliards », dans lequel le PDG d’ArcelorMittal se faisait kidnapper, Nicolas Ancion a également relayé cette initiative. « Contrairement au kidnapping de Lakshmi Mittal, l’art aura le don de changer un évènement sinistre en un échange constructif », s’amuse-t-il.

Ouvrier et photographe semi-professionnel, Dominique Bernard s’est directement senti concerné par cet appel à projets. « La recherche perpétuelle de croissance est le fléau de nos économies. Crises après crises, l’histoire se répète », juge-t-il. L’univers des charbonnages constitue sa première source d’inspiration. Grâce à une technique qu’il a mise au point lui même, Dominique Bernard parvient à imprimer ses clichés sur des plaquettes de béton. La meilleure façon d’harceler Mittal serait selon lui de développer des photos des ses usines grâce à cette technique. Pour que la plus grande richesse du bassin liégeois soit à jamais gravée dans le marbre

Tapis rouge pour Grétry | La Libre | 17-08-2012

Tapis rouge pour Grétry
©La Libre

Mercredi en Outremeuse, non loin de l’épicentre des festivités du 15 août, il était une porte derrière laquelle la chaleur et le tumulte s’estompaient. Cette porte donnait sur la maison natale du compositeur liégeois André-Ernest-Modeste Grétry, transformée en musée communal. À quelques mois du bicentenaire de son décès, mélomanes et curieux ont été invités à visiter ce musée dont les travaux de rénovation touchent bientôt à leur fin.

En effet, il y a de cela trois ans, le toit de cette bâtisse de style Louis XV liégeois menaçait littéralement de céder. « Nous avions l’intention de restaurer le piano de Grétry (N.D.L.R. : dont il ne reste aujourd’hui qu’une quarantaine d’exemplaires de ce type dans le monde) lorsque nous nous sommes rendus compte que l’état du musée communal était préoccupant, explique l’échevin liégeois de la Culture Jean Pierre Hupkens (PS). Les commémorations des deux cent ans de la mort de Grétry approchant, nous avons décidé de lancer les grands travaux ».

Soutenues par le fonds David Constant, les autorités communales sont donc intervenues dans la rénovation de la toiture, de la façade, des châssis, etc. Le montant des travaux s’élève aujourd’hui à 187000 euros et d’ici à mars 2013, lorsque le musée sera officiellement rouvert, une somme supplémentaire devrait être déboursée.

Un grand conglomérat d’institutions musicales belges et européennes se joint à cette commémoration. En juin dernier, l’Euro Symphonic Orchestra et l’école de danse Martine Wolff ont d’ailleurs officiellement inauguré l’année du bicentenaire du décès de Grétry au Manège de la caserne Fonck. Divers évènements tels qu’un spectacle de marionnettes, une série de concerts, d’opéra et de ballets et même un colloque seront proposés dans différents « foyers de la culture » comme le Grand Curtius, l’Opéra royal de Wallonie ou encore le Théâtre de la Place.

Chargé de mission « Grétry 2013 » et responsable du musée communal, Patrick Dheur se réjouit de ce qu’il considère comme « l’un des évènements majeurs de l’année 2013 ». « Sa musique touche tous les cœurs. C’est un emblème de la musique baroque du XVIIIe. Il avait été un peu mis à l’écart mais il revient au goût du jour. Il a d’ailleurs été joué à Versailles récemment ». Le 24 Septembre 1813, Grétry poussait son dernier soupir dans l’ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau à Montmorency. Il sera inhumé au cimetière du père Lachaise mais conformément à ses vœux, son cœur sera rapatrié dans sa ville natale. Deux cent ans après, Liège va lui réserver un anniversaire des plus fastueux.

« Nous sommes selîdaires » | La Libre | 08-08-2012

Logo SELîdje
©SELîdje – Service d’échange local de Liège

Qui est libre samedi prochain pour m’aider à creuser une mare dans mon jardin ? Qui désire que je lui apprenne à construire une maison en paille ? « . La réunion mensuelle du Service d’échange local de Liège (Selîdje) est à peine ouverte que le tableau des propositions est déjà quasi plein. Un lundi par mois, une quinzaine de Liégeois se retrouvent ainsi pour échanger un repas, un coup de main ou encore une nouvelle façon de voir le monde.

En devenant membre de cette association, les participants s’engagent à offrir une compétence dans un domaine particulier, service en échange duquel ils bénéficieront à leur tour des connaissances de leurs voisins. L’argent est exclu de ce cercle. Les prestations donnent droit à une autre forme de crédit : la rawette pour quinze minutes de service rendu et le brol pour une heure. Mais pour la plupart des participants, cette monnaie est purement symbolique et le Selîdje occupe une autre place dans leur quotidien.

Jacques est militaire de carrière. Pour lui et son épouse Martine, l’auberge espagnole que constitue le Selîdje représente bien plus qu’un moyen de réquisitionner quelques paires de mains supplémentaires en vue de repeindre son plafond ou de tondre sa pelouse. « Nous avons intégré ce club pour redécouvrir l’autre et retrouver certaines valeurs comme le respect de la parole donnée et une certaine camaraderie », expliquent-ils. « C’est un moyen de sortir de la consommation. Après s’être rencontré sur un chantier du Selîdje, il nous arrive bien souvent de nous entraider mais sans tenir compte des crédits », complète Jean.

Toutefois, le Service d’échange local de Liège interdit formellement à ses participants d’exercer leur métier en son sein afin de ne pas causer de concurrence déloyale aux corps de métier.

Dans cette assemblée sans mode d’emploi ni hiérarchie, Françoise Matagne coordonne les opérations. Ne s’épanouissant pas complètement en tant que professeur d’éducation physique, elle a parcouru le monde à la recherche d’une solidarité perdue. Son périple l’a ainsi conduit de l’Océanie à l’Amérique latine. Désormais aussi épanouie que « l’homme qui marchait dans sa tête », Françoise Matagne reste profondément marquée par son séjour dans la compagnie colombienne de Maria. « Lévi-Strauss affirmait qu’il fallait rencontrer le primitif pour comprendre notre propre mentalité. Je comprends que nous avons préféré la technique à la terre et cela a dénaturé nos rapports ».

De retour en Belgique, l’exploratrice a décidé de reprendre le flambeau du Selîdje après le désistement des ASBL A contre courant et Simplicité volontaire. « Au début, il a fallu repousser certains participants farfelus tels une dame venue chercher l’âme sœur dans le club, se rappelle-t-elle. Mais, à présent, un contact s’est vraiment créé entre les membres et les bénévoles ». Le 3 septembre prochain, ce cénacle de la convivialité accueillera donc de nouveaux visages pour de nouveaux échanges.

« On a perdu notre papa » | La Libre | 07-08-2012

"On a perdu notre Papa"
©REPORTERS

Ce lundi, sous un ciel maussade, les habitants d’Ans ont tenu à témoigner le sentiment que leur laissait la disparition de leur bourgmestre honoraire.

Josiane et Gianni habitent la commune depuis de longues années. Pour eux, Michel Daerden était un homme exceptionnel. « Il était proche des gens. Il a tout fait pour Ans. Nous regrettions déjà son départ pour Saint-Nicolas. Hier, nous avons pleuré en apprenant la nouvelle », confie le couple. Une ancienne voisine de Michel Daerden se souvient aussi de lui comme d’un homme aimable : « Ce qui me manquera chaque matin, c’est son signe de main amical » affirme-t-elle.

Jeanne Henrard, une ancienne conseillère communale socialiste d’Ans aujourd’hui pensionnée, a côtoyé l’homme politique durant sa carrière. « La commune d’Ans a perdu beaucoup. Ici, c’était le numéro un. Je ne le connaissais pas intimement, mais j’ai toujours trouvé que c’était un homme admirable. Son décès me laisse un grand désarroi. »

Une large frange de la population ansoise estime en effet que cet homme politique a « marqué la région » mais certains, plus circonspects, préfèrent éviter de parler de politique en ce jour. Robert et Josette n’ignorent pas les réalisations du socialiste dans leur commune, mais à l’heure de lui dire au revoir, ils choisissent de se souvenir de l’homme plutôt que du phénomène politique. « Il a fait beaucoup pour Ans, c’est vrai,mais son bilan politique importe peu. Il s’agit avant tout d’un bon vivant qui est mort jeune. »

Un bon vivant certes, dont les excès amusaient les uns, mais préoccupaient, voire agaçaient les autres. En effet, Luisa regrette le décès « d’un homme intelligent », mais refuse d’être complaisante. « Il l’a bien cherché ! Être une personnalité publique et avoir un tel train de vie, ce n’est pas correct », clame-t-elle. Son hygiène de vie et ses frasques ont également suscité des propos rudes parmi les personnes du troisième âge. « On récolte ce que l’on sème », estime un couple de retraités.

Pour permettre aux citoyens qui le souhaitent d’écrire quelques mots en hommage à Michel Daerden, l’administration communale d’Ans a ouvert un registre de condoléances dans la salle des mariages. C’est là que se sont recueillis Georgios et Milandu. Pour eux, il était important de venir saluer la mémoire de cet homme qui « aidait son peuple ». Des registres de condoléances sont également ouverts dans les hôtels de ville de Liège, Ans, Seraing, Saint-Nicolas et Herstal.

Un duo s’active en coulisses | La Libre | 06-08-2012

Un duo s’active en coulisses
©Musical Believers

Croire en la musique. Depuis le 5 juin 2012, cette formule n’est plus uniquement la devise de deux jeunes femmes profondément mélomanes, c’est également le nom de leur propre agence de communication artistique basée sur la gestion de communautés en ligne : « Musical Believers ».

Grande amatrice de soul américaine, adepte du facétieux Ray Lamontagne, frissonnant à la moindre note d’une chanson de Michael et Janet Jackson, Mariah Carey ou Withney Houston, Charlotte Le Gal, une jeune Française, se lance pourtant dans des études de Droit. Mais après quelques mois, elle s’en désintéresse radicalement et se consacre à la promotion d’artistes sur internet. Autodidacte, la jeune blonde apprivoise le web rassemble des informations et créé bénévolement des sites participatifs consacrés aux musiciens et aux danseurs.

Au bout de plusieurs années, le succès lui sourit et sa vocation devient une source de revenus. C’est le début d’une ascension fulgurante qui lui ouvrira les portes des maisons de disques Universal Music France, de Sony Music et la conduira à deux castings de la Star Academy. Mais les majors ont beau lui faire les yeux doux, l’entrepreneuse est de plus en plus déçue par l’industrie musicale française. « J’aime les artistes et je veux les aider à se faire connaître quand ils le méritent. Or en France, les gens sont de plus en plus blasés. Cela fonctionne davantage par piston que par talent », déplore-t-elle.

Puis, un soir, tandis que les sonorités pop-soul de l’artiste Jool s’emparaient du bar club parisien « L’étage », Charlotte Le Gal croise le chemin de la Liégeoise Marine Livadiotis. Elle-même animatrice aguerrie de réseaux sociaux, la jeune femme lui propose de tenter l’aventure dans son Liège natal. Après des stages au café-théâtre la Bouch’rit, à la radio Zone 80 et à la boîte de production Jack Maestro, cette licenciée en Communication artistique de la Haute école de la province de Liège jouit en effet d’un carnet d’adresse bien fourni.

La Française est directement séduite par le projet et par les Belges. « J’aime la Belgique ! Les contacts y sont beaucoup plus cordiaux et sincères qu’en France », se réjouit-elle. Désormais installées dans l’ombre de la Médiacité, les deux jeunes femmes ultraconnectées travaillent de concert pour entretenir la renommée d’artistes en vogue, mais elles nourrissent également un autre rêve. « Notre art c’est de mettre en avant celui des autres. Accompagner un artiste talentueux depuis ses premiers pas jusqu’à la célébrité serait le pied ! », confient-elles.

Le Mal, il y a 700 ans | La Libre | 03-08-2012

Dans la nuit du 3 au 4 août 1312, Liège devenait le théâtre d’une lutte acharnée pour la succession du prince-évêque Thiébaut de Bar. Au terme d’un affrontement intense, les plébéiens renversaient les patriciens en boutant le feu à l’église Saint-Martin (cf. LLB-Gazette de Liège du 14/7).

Immortalisé sur la façade ouest du palais provincial, cet événement a été baptisé Mal Saint-Martin. Pour son 700e anniversaire, le Cercle géohistorique de la Hesbaye liégeoise (CGHL), la Province de Liège et la Fédération du tourisme de la province de Liège ont donné carte blanche au chroniqueur et écrivain Robert Ruwet pour la réalisation d’un ouvrage commémoratif.

« Nous nous adressons aux jeunes et aux moins jeunes désireux de découvrir ce qui s’est passé chez nous il y a 700 ans car les gens ont besoin de trouver des racines », estime Claude Lange, le président du CGHL. Robert Ruwet a donc consacré un peu moins de deux ans à cet évènement qu’il considère tout bonnement comme la fin de la féodalité à Liège. « Ce n’est pas un livre d’historien, sinon il serait plus gros et truffé de notes de bas de page », concède-t-il. Néanmoins, mis en vente début juillet, l’ouvrage, à la fois rigoureux et amusant, est tout de même déjà un succès. Une bande dessinée a également été réalisée à l’attention des écoles primaires mais les organisateurs sont toujours à la recherche d’un éditeur.

La Ville de Liège a tenu à se joindre à cette commémoration du Mal Saint-Martin. En effet, le parcours de la « Nuit des coteaux » sera étendu. Et le 6 octobre prochain, au départ de la place Vivegnis, les promeneurs auront droit à une série d’animations dont un spectacle de marionnettes et des reconstitutions de combats de chevalerie.

TedxULg ou le safari des idées | La Libre | 28-07-2012

©tedxulg

Excitant, encourageant, cosmologique ! Les participants sont unanimes lorsqu’ils sortent des conférences Technology, Entertainment and Design (Ted) : « C’est un voyage dans le futur [ ] ». L’événement, organisé une à deux fois par an, suit une formule simple. Pendant 3 à 18 minutes, d’illustres invités se succèdent sur scène d’une part pour présenter des nouvelles technologies et des concepts révolutionnaires et d’autre part pour divertir voire ébahir le public. L’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton ou le chanteur du groupe rock U2 ont déjà pris part à l’exercice. Le concept a germé dans l’esprit de l’architecte américain Richard Saul Wurman en 1984. « Bienvenue à mon festin », avait-il-lancé lors de la première édition à Monterrey en Californie. 28 ans plus tard, grâce à la licence Tedx, son festin de nouveautés et d’innovation a fait des émules dans plus de 130 pays aussi divers et variés que le Népal, le Honduras ou l’Angola.

Mariano Sanfilippo vient quant à lui d’achever ses études en ingénieur de gestion aux HEC-Université de Liège. Organiser une conférence Ted à Liège est un projet qui lui tenait à cœur. « J’ai découvert le Ted durant un voyage de quatre mois en Alabama. Je n’oublierai jamais le speech de Bill Gates durant lequel il schématisait la vie d’un animal et la rapprochait de la sienne. C’était brillant et cela m’a donné envie de reproduire l’aventure à Liège ». De retour de son voyage, Mariano Sanfilippo s’entoure d’une équipe de bénévoles issus de l’ASBL Entrep’runners dont il fait partie et parvient à décrocher la licence Ted. Mais le plus dur restait à faire : trouver des sponsors. « Au début, on ne nous prenait pas au sérieux. Plusieurs personnes m’ont dit que les délais que nous nous fixions étaient trop courts. D’autres estimaient même que nous allions ridiculiser la Ville de Liège ».

En mai dernier, l’Université de Liège lui tendait finalement la main. Depuis lors, l’Agence wallonne des télécommunications (AWT), la Zid card et Liège Expo 2017 ont rejoint le projet et les organisateurs espèrent séduire encore d’autres mécènes.

Le premier événement TedxULg verra donc le jour le samedi 4 août prochain aux HEC. Une quinzaine d’intervenants internationaux abordera des sujets touchant à la science, aux arts et à la finance. Roald Sieberath (Microsoft) a assisté à plusieurs Ted avant de devenir orateur lors du TedxULg. « Il y règne une grande effervescence propice aux contacts informels », témoigne ce dernier.

Des artistes tels que Tony Haven ou Roxane Carlozzi (The Voice Belgium 2012) se produiront entre les conférences. Hélas, cette édition ne sera ouverte qu’à 100 participants. « C’est le quota fixé par Ted mais il monte à 500 puis jusqu’à 10 000 lors des éditions suivantes », précise Mariano Sanfilippo. Lequel, amoureux d’innovation, songe déjà à un Tedx Wallonie et espère en faire « un safari d’idées » qui débouche sur des projets de gros gabarit.

Le lot des logopèdes | La Libre | 26-07-2012

Le lot des logopèdes
©Bruno Devoghel

Le 2 juillet dernier, environ 300 candidats aux études de logopédie se sont pressés au guichet des inscriptions de la Haute École de la Ville, rue Hazinelle. La plupart venaient de France et avaient pris place devant l’établissement depuis la veille. Cet afflux d’étudiants étrangers a été déclenché par un changement de législation. En effet, le 31 mai 2011, suite à une décision de la Cour constitutionnelle, le quota de 30 % maximum d’étudiants non-résidents a été supprimé pour l’accès au bachelier en logopédie dans les hautes écoles tandis que la mesure a été maintenue notamment en médecine vétérinaire et en kinésithérapie. Cette distinction s’explique par le statut paramédical de la filière et par le fait que les inscriptions d’étudiants résidents en première année sont assez nombreuses pour ne pas causer de problèmes de santé publique plus tard.

En France, l’accès aux études de logopédie étant soumis à un examen d’entrée réputé difficile, plusieurs centaines de jeunes ont préféré passer la frontière pour entreprendre leurs études. Etudiante belge fraîchement diplômée en logopédie du Barbou, Charlotte Lecart a cependant observé un changement de la qualité de la formation. « Ils ont accepté beaucoup trop de monde et les élèves en ont pâti. Certains cours devaient être organisés avec les autres sections comme les kinés, les ergo et les infi. Un examen a même commencé une demi-heure en retard parce que le local était programmé pour deux sections .. Cela a eu des répercussions sur le taux d’échec ». Malgré le constat de cette dernière, Laura Preud’homme a passé une année scolaire harmonieuse sur les bancs du Barbou avec ses camarades de classe françaises. « Elles sont souvent enchantées de l’accueil qu’elles reçoivent. On se voit plus comme des étudiantes en logopédie que comme des étudiantes résidentes ou non ».

Face à ce trop-plein apparent d’étudiants en logopédie, le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS) a indiqué que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles débloquera 300 000 euros pour aider les écoles de logopédie submergés par une trop forte demande. Cette somme sera selon lui insuffisante pour créer de nouvelles infrastructures mais elle permettra vraisemblablement une meilleure gestion des cours.

Contacté par nos soins, le président de la Fédération des étudiants francophones (Fef) Michael Verbauwhede fait part quant à lui de son souhait de voir le quota de non-résidents réinstauré. « Ce qui nous fait peur, c’est que l’on ferme la porte à certains étudiants. C’est ce qui risque de se passer, or c’est illégal. Par ailleurs, la somme débloquée par la Fédération Wallonie-Bruxelles est une goutte d’eau dans l’océan. Elle servira tout au plus à rémunérer six enseignants à temps plein supplémentaires ». Face à cette situation, la Fef préconise plus de moyens financiers et davantage de collaboration entre la Belgique et la France afin que ces futurs spécialistes des troubles de la communication ne pâtissent pas d’un manque de dialogue.

Liège « semelle » au RAVel 2012 | La Libre | 24-07-2012

L’histoire commence lors d’une balade à vélo sur le réseau autonome des voies lentes (RAVeL). Entre deux coups de pédale, Benoît Poelvoorde, en plein tournage du film « Le Vélo de Ghislain Lambert », lance à l’intrépide Adrien Joveneau : « T’es pas cap de faire une émission et d’appeler ça : Le beau vélo de RAVeL ». Il n’en fallait pas plus pour que « l’homme qui murmurait aux semelles des vélos » mette sur pied un rendez-vous estival devenu incontournable. L’événement en est à présent à sa 14e édition, mais l’objectif n’a pas changé : inviter toute une ville à se retrouver pour une balade à vélo ou une journée en famille.

Après les étapes de Tournai, Grez-Doiceau, Binche, Hotton et Strépy-La Louvière, cette fête cycliste fera escale le samedi 4 août dans les villes de Liège et de Seraing. A travers un parcours de 29,5 km, les organisateurs souhaitent révéler les paysages verdoyants et les contes méconnus de la forêt sérésienne. Les amoureux du deux-roues auront donc l’occasion de longer le Trou d’Osny, la source du Père Antoine ou Ri Chèra ou encore le monument du Ban.

La boucle Adeps, un parcours de 5 à 10 km encadré par des moniteurs, sera proposée aux enfants, aux familles et aux personnes à mobilité réduite, de même que des activités diverses telles que l’escalade, le cirque, le golf, ou la mongolfière.

L’inscription est gratuite et les premiers inscrits recevront même des cadeaux. Le départ sera donné à 13h au centre Adeps du Bois-saint-Jean (Sart Tilman). Les cyclo-reporters Adrien Joveneau et Olivier Colle animeront alors la balade dans une émission télévisée qui sera diffusée le dimanche 5 août à partir de 13h sur La Une.

Après l’effort, le réconfort ! Sur le coup de 16h, les ravelistes pourront retirer leur casque et donner de la voix lors d’un concert gratuit. À l’affiche, Julie Zenatti, Sioen et Roberto Bellarosa clôtureront cette journée en musique.

Plus d’informations sur http://www.rtbf.be/lebeauvelo ou dans le guide pratique du Beau vélo de RAVeL aux Éditions Racine..

Cocarde bleue pour la paix | La Libre | 20-07-2012

Cela fait dix ans que Robert Ruidant lutte contre la violence dans les écoles de toutes confessions et consolide l’harmonie affective et familiale. Ancien diacre à la retraite, il a choisi de faire de la paix un combat au quotidien. « J’ai 70 ans et si je continue, c’est parce que je suis motivé« , affirme le président de l’ASBL Paix sur terre. Une colombe bleue sur le veston et une pile de dépliants sous le bras, Robert Ruidant démarche les paroisses, les administrations communales et les écoles à la rencontre des classes secondaires de la 3è à la 6è année. Durant 45 minutes, il se substitue au professeur de morale ou de religion et narre de petites histoires inspirées de faits réels. Du pardon de Jean à Bernulf à la prouesse d’Albero qui, à l’âge de seulement 11 ans, est parvenu à secourir les habitants de Puebla au Mexique en leur portant des vivres, l’objectif reste le même : porter un message de bonté. À la fin du récit, les écoliers ont la possibilité d’acquérir un badge de la paix au prix symbolique d’un euro. « Ils ne sont pas obligés d’en acheter un. Et en réalité ils l’achètent au prix qu’ils veulent et peuvent payer. Dans certains milieux assez précaires, l’enfant ne pouvait donner plus d’un centime, mais ce n’est pas grave, c’est le geste qui est important. Ça leur permet de se dire : à partir d’aujourd’hui je veux semer le bonheur autour de moi « , précise le président. Et à en juger par le nombre de cocardes de la paix distribuées, l’action est véritablement couronnée de succès. En effet, plus de 25.000 jeunes de Belgique se seraient déjà engagés à la non-violence.  » Certains jeunes m’en achètent plusieurs dans le but de se réconcilier avec leurs frères et sœurs. Mieux encore, ce travail de terrain a permis de libérer trois jeunes de l’emprise d’un prédateur sexuel », confie le fondateur de Paix sur terre.

Grâce aux bénévoles, les brochures ont pu être traduites en anglais, en néerlandais, en portugais, en russe et une version en chinois est même en projet. Les bénéfices de l’ASBL ont également permis d’étendre son champ d’activité au Guatemala, au Brésil et grâce à la participation d’un ambassadeur tel que le Dr F. de Weere, le message de Paix sur terre est récemment parvenu à des classes congolaises et rwandaises. « Le projet est peut-être utopique, mais il mérite d’être soutenu », considère ce dernier, président honoraire de l’ONG Médecins sans vacances.

Il y a six mois, Marcel Vanhove a, lui aussi, retourné le talon qui lui donnait accès à l’ASBL. Très enthousiaste, cet habitant de Hesbaye s’occupe aujourd’hui de la section de Waremme-Huy-Hannut. Il admet que l’action de Paix sur terre se distingue de l’intervention d’un expert de la santé mais reste convaincu du bien-fondé de l’entreprise : « Restons modestes, nous ne sommes pas des psychologues. Nous cherchons plutôt à initier un débat, à encourager les jeunes à se confier ». À la rentrée des classes, s’il réunit assez de mains, Marcel ira porter des colombes bleues aux écoliers de la région de Liège.

Couhène et bibelots à la ferme castrale | La Libre | 18-07-2012

Le 21 juillet est un jour de tradition, de découverte et de gour mandise à Hermalle-sous-Huy. Comme chaque année, la fête foraine se tiendra sur la place des Combattants. Boissons à bulles et pains-saucisses à la main, plusieurs centaines de voisins et de touristes se croiseront autour du podium et des différentes attractions. Mais pour les plus aînés, ce jour férié a une signification bien plus symbolique. En effet, un récit moyenâgeux rapporte qu’après avoir ordonné la pendaison arbitraire d’un manant, le seigneur d’Hermalle l’aurait gracié en raison d’un heureux événement au château. Pour remercier Dieu, il aurait même décrété que des festivités se répéteraient chaque dimanche qui suivrait le 16 juillet. La fête du Grand Pardon était née.

Depuis près d’une vingtaine d’années, elle prend également la forme d’une brocante. Dès 8 h. du matin, une quarantaine d’étalages fleurissent habituellement dans la cour de la Ferme castrale du village et sur l’allée centrale. « C’est une brocante ouverte aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. Il y a de tout. Des pièces de monnaie, des maquettes de bateau, des curiosités du XVIIIè siècle et même des objets venus d’Afrique et d’Asie », déclare Nicole Hanot, du Syndicat d’initiative. L’ASBL y joindra environ 30.000 ouvrages d’occasion soldés de 10 à 50 % et des objets insolites issus de sa brocante permanente. Les musées Postes restantes et de la Gourmandise seront quant à eux fermés. Les plus curieux devront donc s’armer de patience pour contempler les cornets postaux du XVIIIè, découvrir la valeur symbolique du concombre ou les aliments qui servaient jadis de monnaie.

Cependant, en fin de parcours, les amateurs d’histoire et de découvertes seront sans doute ravis de voir le folklore s’inviter dans leur assiette. La taverne Al Rawète du musée de la Gourmandise ouvrira ses portes de 14 à 19 h. Allumelle à la ténoisie, salåde come à Lîdje, porée de verdurage ou matoufè figurent sur la carte du restaurant aux côtés de recettes du Vè siècle remises à l’honneur.

Les bénéfices de cette brocante permettront de soutenir la restauration des infrastructures et les activités muséales.

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